Un humanitaire français prisonnier au Bangladesh boycotté par les médias & l'Etat.

Free Moussa ! Le message circule sur les réseaux sociaux, mais bien peu dans les médias. Pourquoi cette discrétion ? Arrêté et incarcéré pour « activités suspectes », Moussa Tchantchuing était en mission d’aide à la minorité Rohingya, une minorité musulmane en proie au dénuement et au nettoyage ethnique. Depuis longtemps, le HCR (Haut Commissariat aux Réfugiés), tout comme l’ONG Human Rights Watch, attirent l’attention sur ce peuple persécuté.
Si les médias sont si réservés, c’est que Moussa appartient à une ONG musulmane et même islamique,BarakaCity, qui connait un fulgurant succès depuis sa création en 2010.
Présente en Afrique, en Palestine, en Syrie, avec des méthodes de marketing et de communication intensives, des centaines de milliers de soutiens sur les réseaux sociaux, des millions d’euros de dons, BarakaCity suscite beaucoup d’adhésions et beaucoup de suspicions. Avec ses femmes en niqab et ses barbus très orthodoxes mêlant salafisme et charity business, BarakaCity a fait l’objet de plusieurs perquisitions aussi soudaines qu’intensives, mais sans aucune suite.
En attendant, depuis le 19 décembre, Moussa est incarcéré. 
Les soutiens affluent sur les réseaux sociaux. La pétition que fait circuler BarakaCity a déjà recueilli 400 000 signatures.
De son côté, le quai d’Orsay a fait savoir que « les protections consulaires habituelles ont été mises en œuvre ».
Sources : La-bas